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Imagine 2030

Bienvenue dans notre monde !

 

Imaginez...


250 collaborateurs levant la tête du guidon pour réfléchir à l’avenir, tous ensemble. Imaginez… trois journées hors du temps si précieux de chacun pour se poser les bonnes questions. Où allons-nous ? Pourquoi ? Quel est notre rôle ? Que peut faire notre société (notre groupe) pour apporter de la valeur à la société (nous tous, les humains). Imaginez… que cette réflexion amène à une vie en entreprise plus fluide, porteuse de plus de sens. Votre vie de tous les jours. Imaginez « Imagine 2030 ». Imaginez la « vision » d’entreprise du groupe Samse. Pas une vision de jolis mots « marketing » pour une poignée de « happy few » mais un vrai mot d’ordre impactant tous ceux qui gravitent autour du groupe : collaborateurs, partenaires, clients et fournisseurs. On vous embarque ?

 

Les APIculteurs de demain
 

Prenez une pincée de facilitateurs, des salariés formés pour collecter les paroles de 200 collaborateurs. Ajoutez-y un comité de pilotage, chargé de synthétiser ces retours, d’imaginer les étapes de ce grand projet. Secouez bien fort et obtenez trois journées, trois « Temps Forts », pour dessiner tous ensemble la vision de l’entreprise et surtout, ses applications concrètes dans la vie de tous les jours.

 

Les valeurs... Un gros mot marketing de plus ? Un truc tendance ? Oui, un peu, c’est vrai. Et c’était d’ailleurs l’une des craintes des dirigeants du groupe. « J’avais souvenir d’une enquête » raconte Olivier Malfait : « 85 % des salariés sondés estimaient que ce genre de travail sur la vision est totalement déconnecté de ce qu’elles vivent au quotidien. C’est un chiffre énorme. On ne voulait surtout pas de ça. Il fallait que cela aboutisse à des choses concrètes, qui seront visibles à l’avenir. »

Travailler sur la vision de l’entreprise, c’est aussi et surtout se donner une sorte de cible commune. « On cherche à trouver l’équilibre entre l’idéalisme d’une vision et la possibilité de la traduire par du solide, du pragmatique, dans la vie quotidienne de tous » explique le président. « L’inspiration, c’est génial mais après ? Je songe à l’exemple de Danone et de certains discours très « inspirants », voire « emportants ». Mais ensuite, « So what? », où est le concret ? » Yannick Lopez renchérit : « Je suis quelqu’un de très concret. On doit faire avec les paramètres d’aujourd’hui, mais se projeter à 10 ans. C’est hyper intéressant mais presque stressant. Au fur et à mesure des trois Temps Forts, j’ai senti que les gens s’appropriaient une vision. J’entendais : « Ça, c’est jouable ». Nous, nous voulons être le plus proches possible des 6 000 collaborateurs. Pas d’une supposée “élite”. »

 

Arnaud Beriot

Imagine 2030, la suite logique d’Horizon Bleu et le bon timing


« Pour le Groupe Samse, cela vient à point nommé, après trois années délicates » enchaîne de son côté Arnaud Bériot, directeur général délégué.

« Nous sommes une boîte solide, mais nous nous sommes pas mal fait bousculer. Nous sommes sortis par le haut de notre combat pour l’indépendance début 2020 mais cela a été un combat compliqué. Laurent et Olivier nous ont montré qu’on avait des patrons impliqués, soutenus par un Comex soudé. J’ai adoré ce final ! C’est l’un des sujets les plus graves que j’ai pu connaître en 40 ans d’entreprise. Le premier coup dur depuis très longtemps. Je suis un enfant du groupe. Je me sentais en sécurité, auparavant. Cela a été un sacré coup de semonce. Construire ensemble quelque chose d’encore plus solide, voilà l’idée. On a senti passer le vent du boulet. Il est important de préparer encore mieux la suite. On s’est sorti des griffes de quelque chose qui aurait pu être « cata ».

Maintenant, on va avoir une vision et un plan d’affaires à 7-8 ans. C’est difficile de s’obliger à prendre du recul, mais regarder plus loin est essentiel, en réalité. Sinon, on a toujours le nez dans le guidon. Quand tu es exploitant, une année, ça passe à toute vitesse. »

 

Trois Temps Forts pour un lendemain plus serein

« Les Temps Forts portaient bien leur nom. Pourquoi ? Je répondrai par le coeur. On a peu d’occasions de croiser tout le monde. La dernière fois, c’était pour Horizon Bleu. Ces journées Temps Forts, elle résonnaient aussi avec cela : ce coeur actionnarial. Cette équipe de 250 personnes qui chantent du Johnny tous ensemble, moi, ça me prend aux tripes » partage Laurent Chameroy.

Trois Temps Forts, donc, pour trois journées bien différentes. Le premier, celui de la prise de conscience. De la pose du contexte économique, sociologique, environnemental.
 

« Le Temps Fort 1, c’est un peu anxiogène. »

« C’est le « La maison brûle et nous regardons ailleurs » de Chirac. La terre brûle. On a intérêt à voir loin et ensemble. Est-ce que ça va sauver la planète, on y croit moyen, mais on vient quand même, parce que c’est obligé… » résume le directeur général. Finalement, à la fin de la journée, chacun a compris qu’on est une chaîne entre fournisseurs et clients et que la société (entreprise) porte une responsabilité envers la société (humaine). « Je me méfie, personnellement, des RSE « good planet friendly », prévient Laurent. « On a fait quelque chose de plus concret, de proche de nous et qui nous ressemble. »

« Temps Fort 2, les news sont bonnes : vos (nos !) actions vont bien. »

« Les chiffres sont bons. Allez, on y va, on partage nos idées et on émet nos envies, nos projets et on se met d’accord sur cette fameuse vision » poursuit le DG.

Temps Fort 3 (en octobre 2022), la synthèse de toutes les réflexions partagées lors du Temps Fort 2 est révélée. »

« On a tout mis en commun et trois valeurs se sont dégagées : Audace, Proximité, Indépendance, ainsi qu’une raison d’être claire et solide : « S’engager pour mieux bâtir vos projets ». Les équipes ont pu réagir l’après-midi. Il n’y a pas eu d’angélisme. Les ateliers se sont déroulés dans l’honnêteté. Le participants parlent vrai. On ne se fait pas plaisir. Certains trucs ne cadrent pas avec cette vision qu’on a ? On le dit et on va bosser dessus. C’est une vision, c’est donc aussi une ambition. Se tourner vers des matériaux propres, écologiques. Impulser cette démarche d’une offre responsable. Sensibiliser les équipes aux enjeux RSE. Cela passera par des fresques du climat, ce genre de choses. Nous sommes sur un secteur qui porte une vraie empreinte. On a encore du boulot ! » conclut Laurent.

 

    « L’entreprise s’est battue contre un capitalisme du court-terme. Nous assumons ce capitalisme salarial, long terme, ce capitalisme de chacun de nos co-investisseurs. Nous avons cette chance importante d’investir ensemble et de partager la réussite. »

    Olivier Malfait

    Olivier Malfait

     

    Audace, Proximité, Indépendance = API


    « Ce n’est pas nouveau, ces valeurs. Mais ce sont des priorités qu’on veut ancrer encore davantage. On a besoin de sérénité et d’audace dans la conjoncture actuelle. On a toujours aimé prendre des risques. Des risques mesurés. Mais on a toujours fait ça. Audace d’être encore plus ouverts sur notre environnement. Audace de savoir se remettre en cause. Proposer une offre responsable, avec la mise en avant de produits innovants, suppose un programme de formation important, par exemple » analyse Olivier Malfait.

    L’audace de s’inspirer les uns, les autres, aussi. « J’ai eu de l’émotion, la semaine dernière, en allant chez M+ Matériaux » rapporte Arnaud Bériot. « Quand on a des patrons qui ont la patate comme ça, c’est motivant ! Des patrons à convictions, qui n’ont pas peur, qui vont vite. Ils ont un temps d’avance sur comment produire du développement, beaucoup d’agilité. Il y a des exemples à prendre là-dedans, c’est remarquable. »

    Yannick Lopez lui emboîte le pas : « L’audace, c’est mon parcours. Les valeurs de cette entreprise passionnante me collent à la peau. C’est une boîte qui laisse beaucoup de responsabilités. On peut s’exprimer, oralement mais pas seulement : on peut exprimer son plein potentiel. J’ai eu des « Oui », j’ai eu des « Non » ; on n’est pas toujours d’accord. Mais j’ai proposé des choses risquées et on m’a répondu oui 90 % du temps. » Le droit à l’erreur, âme soeur de l’audace…

    « La proximité, l’indépendance, il est important de graver tout cela dans le marbre pour les générations qui arrivent » reprend l’ex chauffeur devenu membre du Comex. « Il y a trois ans, on a failli… Tout cela aurait pu partir à la trappe. Tout ce qui nous rassemble, entre enseignes, entre personnes, nous voulons le graver dans le marbre. S’appuyer sur nos points forts et tenir compte des nouvelles attentes. »

     

     

    Comment se positionner dans cet environnement qui évolue ?


    « Le rapport au travail a beaucoup changé. Le rapport au climat. Il faut que tout le monde s’y retrouve » estime Yannick.
    « Les jeunes ne veulent pas une entreprise qui fait de la RSE pour le discours marketing (ndlr : Responsabilité Sociétale des Entreprises). Comment emmener les différentes générations, les différentes cultures, les différents objectifs ? Les jeunes salariés ne veulent pas donner leur énergie n’importe où. Ils veulent un job en accord avec leurs valeurs. On nous questionne de plus en plus sur les achats lointains, par exemple. La question de la vision est donc : comment prend-on en compte ces sujets ? Et qu’est-ce qu’on en fait ? Il ne faut pas que ça tombe à l’eau. Il faut aller au bout. Il faut qu’on prenne les décisions importantes qui correspondent au projet Imagine 2030. Ce sont ceux qui font, qui savent. On va écouter les équipes. »

     

    Raison d’être

    L’entreprise, avec l’aide de ses 250 cadres, s’est donc choisie une raison d’être que toutes les équipes pourront incarner selon les modalités qu’elles choisiront : « S’engager pour mieux bâtir vos projets ». À quoi sert une raison d’être ?

    Nous l’avons demandé à Olivier Malfait : « Une raison d’être, cela doit « porter ». Celle-ci nous correspond, mais elle reste ambitieuse. On n’est pas Coca-Cola, Danone ou Google. Notre raison d’être ne doit pas être décalée de ce qu’on fait. Personnellement, j’aurais aimé être architecte. C’est un beau métier, je trouve. Or, un architecte ne construit pas une maison. Il appréhende un projet. Le « projet » de vie et son étendue, c’est très intéressant. »

    « S’engager », c’est s’impliquer. Nous aimons le faire, nous savons le faire.
    « Mieux » : il y a cette notion d’amélioration, ce symbole du maximum. La solidité.
    « Bâtir » pour s’inscrire dans la durée. Pour les « projets » de nos clients, de nos collaborateurs, de nos fournisseurs. Cette raison d’être résume comment bien faire notre métier. Comment on voit les choses ? » se demande le président du Groupe Samse, avant de poursuivre : « Quand je dois décider, je peux me dire : « Est-ce que c’est conforme à la stratégie du groupe ? » et, ensuite, obligatoirement, « Est-ce que c’est compatible avec nos valeurs ? ». Cela doit orienter nos choix. Guider nos pas.
    »

    « S’engager pour mieux bâtir vos projets », voilà qui donne une raison d’être à son travail. Une motivation supplémentaire à cultiver le meilleur de soi. À la fois pour s’épanouir personnellement et pour le mettre au service de la société des hommes. Une raison d’être qui donne du sens à l’implication de chacun, chacune. Le sens : c’est le miel de la vie, non ?

     

    Propos recueillis par Myriam Cornu-Nave, journaliste

     

    Des idées en béton

    Au menu des premières applications concrètes, on trouve la création d’un Campus de formation ouvert aux clients et aux fournisseurs, une offre responsable, de la co-innovation avec les fournisseurs, la création d’un label engagé, des parcours collaborateurs personnalisés et épanouissants… Affaire à suivre et à construire, avec vous.

     

    Bruits de couloir

    Entendues dans les allées, au fil de la journée Temps Fort 3, ces « perles » sont révélatrices de l’état d’esprit Groupe Samse. Morceaux choisis.

    • « En tant que collaboratrice, je suis heureuse de trouver de la solidarité dans les difficultés. »
    • « La proximité interne ? On doit travailler de façon plus poussée le multienseignes, clairement. Y a du boulot, là-dessus. »
    • « Chez nous, on travaille le stock, ça fait la différence. »
    • « J’étais entrepreneur. Je suis entré pour trois mois, au départ. Je pensais retourner à mon compte. Je suis là depuis 26 ans ! »
    • « On a la capacité de faire bouger les choses de l’intérieur. »
    • « On assume nos conneries. On se déplace sur un chantier si on s’est raté. »
    • « Attention, on n’est pas dans un monde de bisounours. On rend des comptes, on n’est pas une asso. »
    • « L’indépendance, on l’a dans le ventre. »
    • « Quand je suis entré, je pensais ne pas rester plus d’un mois. Et ça fait 39 ans que ça dure…»